- égrotant
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• XIIIe; lat. ægrotans♦ Littér. Souffrant, maladif. ⇒ cacochyme. « Il le trouvait au lit, égrotant et amer » (Duhamel).⇒ÉGROTANT, ANTE, adj.Littér. [En parlant d'un animé humain] Qui vit dans un état maladif permanent. Vieillard égrotant. Synon. souffreteux. Fils d'un père égrotant (MAURIAC, Baiser Lépreux, 1922, p. 151).Prononc. et Orth. :[
]. Étymol. et Hist. Av. 1300 adj. egrotans « malade » (Chr. de NANGIS, anno 1250 ds LA CURNE); 1834 « d'une santé débile » (BOISTE). Empr. au lat. class. aegrotans part. prés. de aegrotare « être malade ». Fréq. abs. littér. :6. Bbg. PAULI 1921, p. 54.
égrotant, ante [egʀɔtɑ̃, ɑ̃t] n. et adj.❖1 Vx ou littér. Malade.1 — Hé ! ce n'est pas lui qui est malade, c'est sa fille. — (…) Monsieur Gorgibus, y aurait-il moyen de voir de l'urine de l'égrotante ?Molière, le Médecin volant, 4.2 (1834). Littér. Qui est dans un état maladif permanent. ⇒ Cacochyme, maladif, souffreteux, valétudinaire; patraque.2 Là vivait son frère qui était de cinq ans plus âgé que lui, célibataire et pauvre. C'était un homme de caractère sombre à qui tout avait manqué : les vertus et la chance. Deux fois par mois, Patrice lui rendait visite. Il le trouvait au lit, égrotant et amer.G. Duhamel, le Voyage de P. Périot, III, p. 66.3 Le docteur Lajoie conseille un peu de tisane après dîner et un petit régime pas trop sévère.— Pas de purée de marrons alors ? demande le souffreteux.— Pas de purée de marrons.— Vous me privez de tout ce qui est bon dans la vie, dit l'égrotant.R. Queneau, le Vol d'Icare, p. 42.4 Il en avait de bonnes, Pascal ! Qu'il parlât pour lui ! Peut-être, en effet, n'avait-il pas, lui, grand-chose à perdre; son pauvre corps égrotant de valétudinaire ne pouvait faire un usage bien agréable du monde; et son génie inquiet aspirait à un Amour qui ne fût pas de la terre.Jean-Louis Curtis, le Roseau pensant, p. 266-267.
Encyclopédie Universelle. 2012.